L’impact de l’IA sur les métiers et les stratégies d’entreprise

Chacun a apporté sa perspective sur le sujet. L’objectif était d’explorer les usages variés de l’IA dans différents secteurs et de mieux comprendre son potentiel transformateur. Voici une sélection des citations relevées lors des différentes interventions :

Franck Perrier :

« En cinq mois, nous avons assisté à une accélération technologique équivalente à cinq ans. »
« Le marché mondial de l’IA connaît une croissance de 30 % par an, représentant une opportunité de plusieurs milliards d’euros. »
« La question n’est pas si nous devons intégrer l’IA, mais comment nous allons le faire. »
« 30 % de temps économisé en cinq mois grâce à l’IA générative dans le développement de code. »
« La vraie révolution pour 2025 ? Les agents autonomes, (des robots) capables de gérer des tâches complexes de bout en bout. »

François Rouhban :

« L’IA nous permet de prendre de meilleures décisions RH et d’améliorer l’expérience collaborateur. »
« L’IA améliore nos processus logistiques : gestion des stocks, aplanissement, et même packaging. »
« La fonction RH est historiquement risque-averse, mais ChatGPT a provoqué un changement culturel rapide et massif en 2023. »
« Nous utilisons l’IA pour co-construire des interviews et trier les CV, ce qui augmente l’efficacité sans déshumaniser le processus. »
« L’adoption de l’IA demande une transformation culturelle majeure, passant par l’accompagnement et l’éducation des équipes. »

Véronique Karcenty :

« Chez Orange, nous voyons l’IA comme une opportunité d’améliorer les expériences utilisateur tout en maintenant une sécurité stricte des données. »
« Les outils comme Microsoft Copilot sont puissants, mais leur adaptation aux métiers spécifiques reste un défi majeur. »
« Nous analysons l’impact métier de l’IA générative sur 130 métiers : les domaines créatifs et techniques sont les plus intéressés. »
« Le ROI de ces outils réside dans le temps gagné, mais il reste difficile de mesurer ce que nous faisons de ce temps libéré. »
« L’accompagnement des collaborateurs sur l’IA est crucial, en insistant sur leur montée en compétences et leur esprit critique. »

Frédéric Lefret :

« En 2025, l’industrie culturelle devra être transparente sur l’utilisation de l’IA. Cela impose des chartes claires sur la chaîne de responsabilité. »
« Une problématique majeure est la réallocation des gains de productivité : comment transformer ces gains en opportunités pour les collaborateurs ? »
« Nous travaillons sur des agents conversationnels interactifs en micro-learning, combinant avatars et formation pratique. »
« Les industries créatives voient déjà des acteurs morts rejouer dans des films, bouleversant les pratiques actuelles. »
« L’impact écologique de l’IA reste un défi : plus de requêtes, c’est plus de data, donc plus de carbone. »

Pierre Etienne Bardin :

« À La Poste, tout est Big Data, des courriers au RH : 250 000 employés, c’est du data-driven par essence. »
« Être data-driven, ce n’est pas qu’un enjeu technologique, c’est surtout une transformation culturelle à long terme. »
« Nous avons développé notre propre modèle, Post-GPT, pour sécuriser et exploiter nos données postales internes. »
« Le défi est aussi culturel : rassurer les collaborateurs que l’IA ne les remplace pas, mais les augmente dans leur travail. »

Sami Biasoni :

« Dès la création de notre média, nous avons intégré un service Data/IA, une nécessité pour rester compétitifs. »
« Avec 150 points de données par vidéo, nous comprenons précisément les comportements de notre audience. »
« Grâce à l’IA, nous savons exactement où notre audience décroche ou s’engage, ce qui guide la stratégie éditoriale. »
« Les médias traditionnels sous-estiment encore l’impact de la data : pour nous, c’est un différenciateur clé. » Chez Neo, l’IA ne se limite pas à être « data-driven » mais elle s’inscrit dans une démarche « data-informed ». Le projet Romeo en est un exemple, utilisant l’analyse de sentiments pour évaluer la positivité moyenne des interactions.

Alexandre Macieira Coelho :

« Le sur-mesure industriel est notre ADN, et l’IA joue un rôle crucial dans cette hybridation. »
« Grâce à la robotisation combinée à l’IA, nous atteignons un niveau d’automatisation où un drap traverse tout le processus sans intervention humaine. »
« La robotisation combinée aux données permet aujourd’hui un niveau d’efficacité inédit dans l’industrie lourde. »
« L’IA générative représente un cap essentiel : elle simplifie le travail et augmente les compétences de chaque employé. »
« Grâce à la RFID et à l’IA, nous avons réduit drastiquement les pertes de stocks et amélioré la traçabilité. La combinaison RFID et IA permet une traçabilité parfaite : chaque drap génère 20 événements de suivi par jour. »
« L’IA générative est une évolution naturelle qui permet une personnalisation accrue et simplifie les processus complexes. »

En somme, cette révolution ne supprime pas les emplois, elle les transforme. Les nouvelles compétences, l’accompagnement des équipes et une utilisation réfléchie de l’IA seront les clés de succès pour le futur. En tant que professionnels, pouvons non seulement nous adapter, mais aussi devenir les moteurs de cette évolution.