Hashtags sur les réseaux sociaux : est-ce pertinent en 2025 ? 

Publié le 29 Avril 2025 par Jasmine Radi

Les hashtags ne sont ni morts ni omnipotents : en 2025, leur efficacité dépend entièrement de votre capacité à les adapter à chaque plateforme. Ils ne garantissent plus, à eux seuls, la visibilité sur les réseaux sociaux comme ils pouvaient le faire au début des années 2010. En 2025, leur efficacité est devenue beaucoup plus relative : elle dépend de la capacité des marques et des créateurs à comprendre les dynamiques propres à chaque plateforme. Instagram, Twitter, LinkedIn, TikTok… Chaque terrain de jeu impose ses propres codes. Comprendre cette nouvelle réalité est la clé pour booster votre visibilité. 

Dans cet article, découvrez comment les hashtags doivent être utilisés, réseau par réseau, pour rester un levier pertinent de visibilité.

Hashtags sur Instagram : portée vs. limitations 

Sur Instagram, l’époque où un simple alignement de hashtags suffisait à propulser une publication au sommet des fils d’actualité est révolue. En 2024, Adam Mosseri, patron d’Instagram, clarifiait dans une interview avec MKBHD : sa réponse à la question « Est-ce que les hashtags augmentent la portée ? » a été claire : « un grand non » (“a big no”).Les hashtags n’augmentent pas directement la portée ». Ce n’est donc plus une mécanique simple d’amplification, mais un outil de référencement interne subtil. 

Concrètement, Instagram privilégie désormais le contexte, la qualité du contenu et la pertinence des légendes. Pourtant, les hashtags ne sont pas à négliger. Ils continuent à jouer un rôle clé pour catégoriser les publications et améliorer leur découvrabilité via les recherches par centres d’intérêt. 

Selon la toute dernière étude de Later, les publications comprenant 3 à 5 hashtags ciblés enregistrent encore un engagement supérieur à celles sans tags, même si l’algorithme est moins influencé par eux. En 2025, Instagram teste même une limitation officielle à 5 hashtags pour freiner les comportements spammeurs. 

Bonnes pratiques à adopter : 

• Choisir des hashtags ultra-pertinents à votre niche, 

• Varier les hashtags d’un post à l’autre pour éviter la redondance, 

• Combiner hashtags communautaires et tags spécifiques à votre contenu. 

Même si l’algorithme d’Instagram s’appuie davantage sur l’IA pour recommander du contenu, les hashtags aident toujours à catégoriser les publications. Ils permettent à ton contenu d’apparaître dans des recherches spécifiques ou des flux de hashtags.

Hashtags sur X: deux hashtags pour booster l’engagement 

Sur X (ex-Twitter), l’usage stratégique des hashtags reste l’un des moyens les plus efficaces de stimuler l’engagement… à condition d’être parcimonieux. D’après une analyse de TrackMaven relayée par Zeru, les tweets contenant deux hashtags génèrent 21 % d’engagement supplémentaire. Mais au-delà de ce seuil, l’effet inverse apparaît : 17 % de baisse de l’engagement en moyenne lorsque le tweet est saturé de hashtags. 

Autrement dit, moins c’est mieux : il ne s’agit plus de remplir ses tweets de balises, mais de placer intelligemment 1 à 2 hashtags directement dans le texte, en lien avec des événements ou conversations en temps réel. 

Ricky Spears va même plus loin : un tweet bien tagué obtient jusqu’à 55 % de retweets en plus qu’un message sans hashtag. Mais encore faut-il choisir des termes qui résonnent avec les tendances du moment et votre audience cible. 

Bonnes pratiques sur X : 

• Se limiter à 2 hashtags maximum, 

• Placer vos hashtags directement dans le tweet pour qu’ils soient directement lus.

• Capitaliser sur les tendances du moment et les mots-clés liés aux événements en cours. 

À retenir : sur X, le hashtag reste un outil de connexion instantanée aux conversations globales, à manier avec précision. 

Hashtags LinkedIn : privilégier la pertinence à la quantité 

LinkedIn a longtemps toléré des publications bardées de hashtags. Ce temps est révolu. Depuis 2024, la plateforme professionnelle recommande clairement de se limiter à 3–5 hashtags par post. L’algorithme privilégie désormais les contenus engageants et contextuellement pertinents, plutôt que ceux qui cherchent la visibilité par accumulation de tags. 

Les conseils de Sprout Social et de la spécialiste LinkedIn Melody F. convergent : il est plus efficace d’associer 1 ou 2 hashtags populaires à quelques hashtags ultra-ciblés liés à son secteur d’activité. 

L’important est aussi de réévaluer régulièrement vos hashtags : certains peuvent perdre en visibilité, d’autres émerger. Une analyse trimestrielle de vos posts permet d’optimiser votre stratégie au fil du temps. 

Bonnes pratiques sur LinkedIn : 

• Choisir 3 à 5 hashtags maximum, afin d’éviter l’effet « spam ».

• Mixer popularité et spécificité sectorielle :  combiner un ou deux tags très populaires avec des hashtags ultra-ciblés dans votre secteur.

• Vérifier régulièrement les performances des hashtags utilisés. 

Sur LinkedIn, le hashtag est avant tout un levier de ciblage fin, au service de la qualité des connexions et de l’audience professionnelle. 

Hashtags sur TikTok : pour intégrer tendances et challenges 

Si TikTok a bouleversé les usages sociaux en quelques années, la place du hashtag y reste particulière. Contrairement aux plateformes plus anciennes, l’algorithme de TikTok repose d’abord sur l’analyse du comportement utilisateur (watch time, interactions, sons utilisés) plutôt que sur une indexation classique par mots-clés. 

Cela dit, les hashtags gardent un rôle non négligeable : ils permettent d’intégrer des tendances, de participer à des challenges communautaires et de mieux positionner son contenu sur des thématiques précises. 

Les meilleures pratiques en 2025 reposent sur un équilibre stratégique : 

• Utiliser 3 à 5 hashtags maximum par vidéo, 

• Mixer un hashtag tendance (#fyp, #viral) pour capter une large audience, 

• Ajouter 2 à 3 hashtags de niche ou liés à votre marque pour renforcer votre ciblage. 

La réussite sur TikTok dépend ainsi moins d’une accumulation de hashtags que de la justesse entre contenu créatif et alignement contextuel. 

À retenir : sur TikTok, les hashtags servent de tremplin vers les dynamiques collectives, mais n’ont de valeur que s’ils accompagnent un contenu engageant, natif et en phase avec les attentes communautaires. 

Bonnes pratiques pour un usage efficace en 2025

Face aux mutations des plateformes et des algorithmes, les hashtags doivent être utilisés avec discernement. En 2025, quelques grands principes se dégagent, indépendamment du réseau social : 

• Qualité plutôt que quantité : mieux vaut trois hashtags pertinents qu’une liste exhaustive noyant le message. 

• Pertinence thématique : chaque hashtag doit refléter précisément le sujet du post et répondre aux attentes de l’audience ciblée. 

• Variation stratégique : alterner les hashtags selon les thématiques abordées pour éviter la saturation et favoriser un reach élargi. 

• Mix intelligent : combiner un ou deux hashtags populaires à des hashtags ultra-spécifiques pour toucher à la fois une audience large et une audience de niche. 

• Analyse continue : suivre régulièrement (au moins une fois par trimestre) les performances des hashtags utilisés pour ajuster la stratégie en fonction des résultats. 

Les plateformes elles-mêmes incitent à cet usage raisonné : Instagram teste une limitation à cinq hashtags, LinkedIn recommande une sélection stricte, TikTok privilégie le naturel et l’alignement avec les tendances. 

En résumé, utiliser des hashtags n’est plus une formalité mais une décision stratégique, directement liée aux objectifs de contenu et de visibilité. 

Perspectives : quel avenir pour les hashtags sur les réseaux sociaux ? 

L’avenir des hashtags semble suspendu entre déclin progressif et mutation fonctionnelle. 

D’un côté, des acteurs comme Forbes évoquent déjà la « mort des hashtags », soulignant que les algorithmes modernes, de plus en plus dopés à l’IA, sont capables d’interpréter le contenu sans passer par des mots-clés balisés. Sur Instagram, TikTok ou LinkedIn, les moteurs de recherche internes s’affinent chaque année, rendant parfois les hashtags superflus. 

De l’autre, les hashtags restent, pour de nombreuses communautés, un moyen simple de catégoriser, fédérer et découvrir du contenu autour d’intérêts communs. Sur X, ils incarnent toujours le cœur des conversations en temps réel ; sur TikTok, ils permettent d’amplifier les trends. Il est probable que leur rôle évolue encore, au profit de systèmes de recommandation toujours plus puissants et personnalisés, où le contenu sera indexé sur la base de son sens, et non seulement de ses balises. 

En conclusion, les hashtags ne sont pas morts en 2025 : ils ont simplement perdu leur magie automatique. Leur pouvoir dépend désormais de leur utilisation fine, adaptée au réseau social, au contexte et à l’audience. Bien utilisés, ils restent des leviers efficaces pour gagner en visibilité et en engagement.