La question est loin d’être neuve, mais le procès en rémunération des e-influenceurs (blogueurs, Youtubeurs…) par les marques est sans cesse réactivé.
Ce débat n’est d’ailleurs rien d’autre que le prolongement de la désormais ancestrale opposition articles versus publicité ou publirédactionnels dans les médias dits classiques. Il est en effet facile pour une marque de payer des blogueurs et influenceurs pour parler d’un produit ou service, notamment lorsque celui ci n’apporte au final rien de bien formidable au consommateur… Il est plus compliqué de faire confiance à l’objet de sa communication, de trouver le bon angle, le bon message, la bonne cible et de faire vivre une expérience digne d’intérêt aux e-influenceurs en leur racontant une véritable histoire.
Comme le rappelle très ouvertement Walinette ici, un blogueur dispose de plusieurs modes de monétisation de son espace :
– La publicité insérée sur son site.
– Les contrats d’affiliation et de partenariat type Amazon ou PriceMinister. En cas de vente, le blogueur perçoit un pourcentage.
– Les billets sponsorisés largement décriés, très peu lus, encore moins commentés, ce qui, au-delà des questions de principe, en démontre toutes les limites en matière de ROI (à l’exception des enjeux de référencement).
– Le test de produits, qui seront souvent revendus sur leboncoin ou ebay ! Inutile de s’en offusquer, les journalistes font pareil.
– Enfin, et c’est à mes yeux le moyen le plus intelligent et pour le blogueur et pour la marque, que cette dernière paye le premier pour qu’il écrive sur le blog de la marque en question. Un exemple : Requia, blogueuse cuisine reconnue publie régulièrement des recettes sur le site de Maggi.
Ainsi, à l’heure où, notamment pour des raisons de reach imposées par Facebook tout se monétise (statut, tweet, cliché Instagram…), les blogs doivent rester les espaces d’expression libre et décomplexée qui ont fait leur charme… Charge aux marques de trouver le moyen de leur raconter des histoires captivantes, sans les acheter. Quelle que soit la tentation. C’est en tout cas ce à quoi nous nous efforçons chez Idaos.